La rencontre entre le gouvernement guinéen et les leaders syndicaux a capoté ce mardi à la Bourse du Travail de Conakry. Et pour cause ? Le préavis de grève est enfin déposé à qui de droit. Par conséquent, si rien n'est fait avant le 13 Mai, une grève générale illimitée sera déclenchée sur l'ensemble du territoire national, a-t-on appris dans les milieux du Syndicat guinéen.
Joint au téléphone, le leader de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Amadou Diallo, confirme. «C'est le le ministre du travail et de l'emploi, qui a sollicité à rencontrer le mouvement syndical relativement au préavis de grève du 13 Mai pour le non-respect des accords tripartites qui ont été signés au mois de Décembre 2012», a-t-il entamé.
Selon d'autres leaders syndicaux, ces promesses non respectées concernent l’application des statuts de l’enseignement et de la santé. Notamment, le paiement des primes et indemnités.
Pour Amadou Diallo, l'émissaire du gouvernement a été très responsable. «Il a eu une hauteur de vue parce qu'il a reconnu les tares du gouvernement chez certains agents de l’État, qui n'ont pas été coopératifs. Ils n'ont pas voulu faire le travail pour lequel ils ont été commis. Donc, les engagements n'ont pas été respectés. C'est ce qui a amené tout ce fourre-tout. Par conséquent, on s'est proposé d'aller vers une grève illimitée en vue de faire aboutir nos revendications. Donc, c'est maintenu. Pour preuve, le préavis est déposé à qui de droit.»