La toute première
qualification des Fennecs algériens pour le second tour de la coupe du monde
mérite d’être saluée comme il se doit ! Parce que tout d’abord, elle console de
la déception que les Blacks Stars ghanéennes ont servi sur et en dehors du terrain.
Par ailleurs, l’historique qualification des Algériens pour les huitièmes de
finale de Brésil 2014 permet au continent africain d’engranger péniblement un
taux de réussite de 40 % à l’issue du premier tour. Ce qui est déjà salutaire,
eu égard à la débâcle frôlée.
Les Algériens ont de quoi jubiler. Quand, durant trente-deux
longues années, on n’a pas gagné un seul match de Coupe du monde, on se
qualifie d’un coup pour le second tour, on a le droit à la folie. Ce, même si
le précieux ticket a été obtenu au terme d’un match nul durant lequel on n’a
pas été au meilleur de sa forme. Mais l’essentiel pour les hommes de Vahid
Halilodzic, c’était de se qualifier. Ils l’ont fait et, ont de même, accompli
l’historique mission qui était la leur.
Les Fennecs doivent d’autant plus être célébrés que le
morceau russe n’était pas facile à avaler pour eux. Bien avant même la
rencontre, ils étaient face à un dilemme. Jouer le match nul, ou chercher à
engranger le maximum de points en essayant de vaincre l’équipe russe ?
Rapide réflexion. En effet, dès la sixième minute, avec un
coup de tête magnifique, Kokorin donnait l’avantage à l’équipe russe. Dès lors,
les joueurs algériens n’avaient plus le choix. La qualification passant
obligatoirement par au moins un match nul, ils se sont rués sur la défense
russe. Mais leurs efforts ne sont couronnés qu’à la 60ème minute, avec, là
aussi, un coup de tête tout aussi magnifique de Slimani.
Tenant leur qualification par cette égalisation, l’équipe
algérienne s’est repliée en défense pour ne pas subir le sort tragique des
Eléphants ivoiriens. En réussissant à conserver ce résultat jusqu’au terme de
la rencontre, les Fennecs faisaient presque oublier l’élimination, deux heures
plus tôt, de l’autre représentant du continent, le Ghana.
Particulièrement séduisants contre l’équipe d’Allemagne, les
joueurs ghanéens n’ont pas réussi à venir à bout d’une équipe portugaise qui, à
l’image de nombreuses nations du vieux continent, n’était pas pourtant
imprenable. Les Black Stars n’ont pas, au-delà du but égalisateur, pu aller
chercher la victoire qui les aurait qualifiés pour le second tour. Une
contreperformance qui peut, en partie, s’expliquer par le climat pollué que les
joueurs ont eux-mêmes instauré et entretenu au sein de leur groupe, en menaçant
de ne pas jouer avant le versement cash de leurs primes.
Il n’est naturellement pas question de leur dénier leurs
droits. Pas plus qu’aux Lions indomptables d’ailleurs. Mais le cas ghanéen a
ceci de consternant que l’équipe était en phase de réaliser un coup historique
en se qualifiant pour le tour suivant. En effet, s’il est vrai que cette
qualification n’aurait pas été une première, elle aurait cependant relevé d’une
agréable surprise, au regard des adversaires que l’équipe aura affrontés.
Au-delà de l’argent, chaque joueur qui aurait contribué à
cette prouesse exceptionnelle, aurait inscrit son nom dans l’histoire aussi
bien de son pays que de la compétition. Toutes choses qu’aucune prime ne peut
conférer. Mais au lieu de cela, se focalisant sur les fameux montants, les
joueurs font dans le chantage. Cédant à la clameur médiatique et à la pression
de circonstance, les autorités ghanéennes s’exécutent. Les liasses de banque sont
spécialement aéroportées  et convoyées
jusqu’au camp de base de l’équipe ! Après s’être copieusement servie, cette
dernière a encore le toupet de se faire éliminer tout près du but. Terrible. Ridicule.
Honteux.
Au final, les joueurs eux-mêmes, le continent africain et
tout naturellement les autorités ghanéennes sont humiliés aux yeux du monde.
Tout le contraire de la mission qui était assignée à l’équipe. Malheureusement.

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